Alors que son « final curtain call » date de plus de 11 ans, et que les comédiens stars qui ont fait les beaux jours du réseau NBC ont clairement laissé entendre que la fameuse « Friends’ Reunion » n’aura sans doute jamais lieu, la sitcom américaine continue d’alimenter l’actualité. Il faut dire que les péripéties New Yorkaises de la bande à Ross ont laissé des empreintes indélébiles sur la culture américaine, dans la lignée de l’American way of life, se permettant même le luxe de placer ses expressions cultes dans le langage quotidien…
Friends et le lifestyle U.S
Grâce à des audiences stratosphériques, des personnages hauts en couleur et des scénaristes très inspirés, Friends a exercé une influence certaine sur son public et même au-delà, notamment dans les domaines de la communication, des modes de vie et de la représentation cognitive de la jeunesse. Le goût pour les Coffee Shop, portés par l’affection sacrée que portent Ross, Monica, Rachel, Chandler, Joey et Phoebe au fameux Central Park, la notion d’appartement cosy avec cuisine à l’américaine, dont on partage les clés avec ses amis intimes, la tendance à s’apitoyer sur ses échecs personnels en dévorant des sucreries… des séquences à l’apparence banale qui continuent de rythmer le quotidien de la jeunesse Américaine.
Let’s talk Friends, let’s dress friends…
Matt LeBlanc, qui aura propulsé l’incontournable Joey Tribbiani au rang de personnage culte, s’est dit très surpris par l’engouement des jeunes, pourtant non contemporains à la Friends-mania, pour certains des néologismes qu’il a lui-même créé « vite fait ». Du « How ya doin’ » dragueur au « bamboozled » confondant, les expressions cultes de la série se sont définitivement ancrées dans l’inconscient collectif. Friends doit également beaucoup à ses scénaristes, qui, outre un talent indéniable, ont fait preuve d’une réactivité à toute épreuve. Le destin du personnage de Rachel Green en est le parfait exemple. Interprété par une Jennifer Anniston faussement naïve, le personnage servira de modèle aux jeunes filles de par le monde, qui imiteront non seulement sa coupe de cheveux surnommée « The Rachel » par les coiffeurs, mais aussi et surtout son style vestimentaire et sa façon de parler. Surfant sur la vague et sentant un nouveau créneau porteur, les scénaristes délogeront le personnage de son job de serveuse pour le placer dans un poste de responsable d’achat chez Ralph Lauren… Clever !